La ViaRhôna(1) suit au plus près le cours du Rhône et la zone qui risque de poser problème se trouve en aval du seuil de Peyraud et en amont immédiat de l’ancienne embouchure du Dolon.
Il y a plusieurs années, la place pour le passage d’une voiture entre la ViaRhôna et les berges du Rhône était largement suffisante. Nous avions déjà émis des doutes, à cette époque, sur l’évolution future de ce passage à cause de l’érosion prévisible lors des crues du Rhône, aggravée par l’impact de la structure du seuil.
Nous ne sommes pas des « experts », donc forcément peu écoutés. Mais il nous arrive d’avoir raison : l’érosion fait bien son travail comme nous l’avions prévu. Sur la photo suivante, nous vous présentons l’évolution de la berge entre le 23 et le 29 janvier 2018 :
Encore deux ou trois petites crues comme celles que nous venons de vivre et la ViaRhôna sera attaquée par les eaux. Un équipement en palplanches et, ou un enrochement serait sans doute nécessaire.
Le prix des travaux ne devrait pas poser de problèmes quand on sait les millions d’euros dépensés pour le sauvetage discutable des lônes du Rhône court-circuité. Combien coûterait la réfection de la ViaRhôna, voire son changement de tracé, si rien n’est fait ?
Ne nous inquiétons pas, peut-être que des spécialistes, des « experts », vont s’attaquer au problème, mais quand ?
(1) : ViaRhôna est un itinéraire cyclable de près de 815 kilomètres qui longe le fleuve Rhône et qui reliera le lac Léman à la mer Méditerranée. Début 2016, 520 kilomètres sont terminés et s’il subsiste encore des portions non réalisées limitant l’itinéraire complet aux cyclistes les plus aguerris, de nombreuses étapes se prêtent à toutes les formes de vacances et d’itinérances. Gorges et massifs de montagne depuis le Pays du Léman jusqu’au massif du Bugey, berges urbaines du cœur de Lyon, vignobles et vergers en vallée du Rhône, Provence et Camargue au sud de l’itinéraire, pour aboutir aux rivages de la Méditerranée... la richesse touristique est infinie.